Nolwenn Peterschmitt

Nolwenn Peterschmitt . actrice

Elle est née en Alsace et habite à Marseille.

Elle se forme en tant que comédienne à l’Académie (Ecole Nationale Supérieure de Théâtre en Limousin) sous la direction d’Anton Kouznetsov, première grande épopée de sa vie artistique, grande claque qui lui fait rencontrer ce métier, cet artisanat, et lui bouleverse complètement son rapport au travail. (Réussissant au lycée sans rien faire et développant ainsi un dilettantisme pailleté plein de revendications, la rencontre avec le travail fut douloureuse, puis profondément libératrice.) 

C’est grâce à cette formation aussi qu’elle rencontre une autre culture, celle de la Russie. Cette découverte d’un alliage étonnant entre l’art et le voyage lui donnera une soif et une curiosité vorace qu’elle trimballe depuis lors, ayant les pieds qui lui piquent souvent…

Elle joue avec plusieurs metteur.e.s en scènes dont Martina Raccanelli, Jean Claude Fall, Thomas Ress, Jean Baptiste Tur, Julien Mabiala Bissila, Stéphanie Loïk, Vera Ermakova. Elle est une des membres fondatrice du collectif Zavtra, basé à Limoges, aventure collective dont elle suivra deux créations, et aujourd’hui membre du Groupe Crisis, fondé avec Hayet Darwich et Laurène Fardeau en 2017. Elle travaille également avec le cirque Inextremiste et le collectif le Grand Cerf Bleu. 

Depuis sa sortie d’école de nombreuses rencontres artistiques et voyages lui permettront d’approfondir son rapport au théâtre et à l’interprétation en particulier, la mettant sans cesse en relation avec d’autres pratiques, notamment la danse. Elle danse avec Delavallet Bidiefono lors d’une résidence à Brazzaville, avec Serge Aimé Coulibaly lors du Festival de danse Fari Foni Waati à Bamako, ainsi qu’avec la compagnie Kubilai Khan Investigations sur plusieurs événements. Plus tard elle découvre le Krump avec la danseuse Nach, le butô avec le danseur Gyohei Zaitsu, le clown avec Cédric Paga. Ces pratiques radicalement différentes et très puissantes lui permettront d’évoluer sans cesse son enquête sur le corps de l’interprète, cet outil sans limite, et sur ses capacités agissantes. Elle aime imaginer l’actrice comme passeuse de pensée, de transgression, d’énergie et de mémoire. 

Le travail d’Edith Amsellem et de la compagnie ERd’O autour du chaperon rouge lui éveillera le goût – celui de la forêt, des relations transgénérationelles entre femmes, et lui évoquera une histoire de lutte aussi, du fond des contes et de leurs symboliques – celui de la liberté de la femme.