Myriam ouvre pour la première fois les yeux un mardi de janvier 1998 à Bruxelles.
Cette nuit là, la température oscille autour de 3°C. Dix sept ans plus tard, elle part avec son sac à dos explorer les températures négatives des contrées suédoises. Elle y fait de la construction bancale et du maraîchage, arpente la neige durant ces mois d’hiver et observe, béate, les aurores boréales qui planent au dessus d’elle. Au lycée, l’option théâtre la sauve de la dépression et du décrochage scolaire, rester assise 8 heures par jour à écouter quelqu’un parler c’était pas trop son truc. Passionnée de littérature, elle passe beaucoup de temps à la bibliothèque et s’entoure de livres comme on s’entourerait de reliques protectrices.
C’est lors d’une vadrouille en Espagne qu’elle découvre les portés acrobatiques dans une ferme où elle travaille. Quelques années plus tard, elle se met au défi de faire du cirque à temps plein et se lance sur la route escarpée des formations de cirque. Passe-Muraille à Besançon, La Rogelio Rivel à Barcelone, puis Piste d’Azur à La Roquette-sur-Siagne. Spécialisée en équilibres, elle mélange sa pratique à celles du clown, de la danse et de la contorsion.