Laurène Fardeau . actrice
Le théâtre ! Elle est tombée dedans par hasard, en classe de seconde.
L’école ce n’était pas trop son truc donc hors de question de choisir une option genre Mathématiques ! Elle ce qu’elle aime c’est les romans et les poètes. Alors par défaut, se sera une option théâtre, dont elle ignore tout.
Au spectacle de fin d’année, elle attend dans les coulisses et c’est en regardant la scène et le public qui s’installe que cette pensée la frappe: « Je voudrais être là toute ma vie ».
Elle ne sera pas archéologue ou éducatrice spécialisée, elle sera comédienne.
Elle intègre en 2008 le conservatoire d’art dramatique de Grenoble, et en 2010 l’école de l’ERAC. Elle s’y forme pendant trois ans avec de nombreux metteur en scène, notamment Ludovic Lagarde, Hubert Colas et Gérard Watkins. Elle découvre les auteurs contemporains, les créations collectives et l’écriture de plateau. Elle sort en juillet 2013 et continue de jouer pour des créations au sein de sa promotion puis avec la metteure en scène Muriel Vernet.
Mais en parallèle de son métier de comédienne une nouvelle envie la taraude. Elle veut aller voir de « l’autre côté », scruter et accompagner le processus de création.
Elle est donc assistante à la mise en scène de Gérard Watkins sur la création de Je ne me souviens plus très bien et auprès de Marie Provence sur la création de Zoom. Elle suit aussi les répétitions de Disgrâce mis en scène par Jean Pierre Baro. Elle observe, elle cherche. Finalement elle est peut être un peu archéologue ? Mais du plateau. Comment ça bouge, comment ça parle, comment ça transpire… Elle découvre le théâtre physique à Londres lors de stages avec le metteur en scène Yorgos Karamalegos et à Paris avec Benoît Théberge. La question du corps au sein de sa pratique est de plus en plus prégnante. La nécessité de retrouver l’organicité du geste théâtrale qui souvent lui semble perdue. Alors elle cherche…
En 2017, elle décide de monter une compagnie avec Hayet Darwich et Nolwenn Peterschmitt, Le Groupe Crisis pour continuer ensemble cette exploration.
Sa rencontre avec Edith Amsellem et la compagnie ERD’O se fait autour du spectacle Yvonne princesse de Bourgogne sur château-toboggan. Une proposition d’expérimentation comme elle les aime, jouer Yvonne pour un soir, sans ne rien connaître du spectacle. Un one shot sur le fil. Voilà un univers qui lui convient, sortir des sentiers battus ou ici… des théâtres ! Un défi qui fût délicieusement grisant. Alors se glisser sous la cape du chaperon rouge à la rencontre d’un loup danseur-improvisateur avec pour toile de fond la condition féminine on a juste envie de dire : j’y retourne !